Interview d’Aurélie Baudhuin, directeur de la recherche ISR, Meeschaert

Portrait d'Aurélie Baudhuin, souriante, veste noir, sur fonds gris

1) Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Après un diplôme de sciences politiques, puis des masters en relations internationales et en économie (IEHEI, Dauphine), j’ai intégré Meeschaert AM dès 2006. J’ai ainsi pu évoluer au sein d’une équipe de gestion déjà très engagée sur l’ISR, réalisant des comités ISR mensuels, en collaboration avec des clients et des associations. Cette ouverture vers d’autres parties-prenantes a été dès le début d’une extrême richesse, reliant les études réalisées en interne à des problématiques concrètes et opérationnelles.
Après avoir évolué vers le poste de Responsable ISR en 2012, j’ai intégré le directoire de Meeschaert AM en 2018, en tant que Directrice Générale déléguée.
Membre du Comité du Label ISR, je préside actuellement le réseau européen d’investisseurs « Shareholders for Change » destiné à mener des actions d’engagement communes.

2) Pouvez-vous nous détailler l’approche de votre maison en terme d’investissement responsable ?

Pionnier de l’ISR, Meeschaert AM a créé le premier fonds français en 1983.
Ces décennies de développement ont été marquées par une constante exigence d’engagement et d’innovation en matière de développement durable.
Notre approche s’articule autour de trois grandes caractéristiques :

  • L’élaboration de méthodes d’investissement adaptées aux thématiques développées : la transition énergétique et écologique ; l’impact social de toute la chaîne de valeur…
  • Une transparence sur la plus-value sociale et environnementale des fonds par la publication d’Empreintes (sociale, alimentation, eau et océans). En complément de la composition mensuelle des fonds, nous présentons ainsi des indicateurs concrets et ciblés sur l’impact des investissements.
  • La création de fonds de partage, permettant à l’investisseur d’avoir un « impact au carré » : via son investissement, mais aussi via le soutien à une association en lien avec la thématique du fonds, qui bénéficie du partage de 35 à 50% des frais de gestion.

3) Un conseil à donner aux épargnants ?

Il me semble important de regarder la cohérence globale : les thématiques d’investissement privilégiées sont-elles adossées à des moyens internes, en concertation avec des expertises externes ? Quelle gouvernance a été mise en place ? Quelles politiques ESG s’appliquent à tous les encours gérés, par exemple sur le charbon ou le vote aux AG ? Ces informations figurent dans le « Code de transparence », ainsi que dans le « Rapport Article 173 », permettant de comprendre la vision ISR globale. Il est par ailleurs utile qu’une approche collaborative existe avec des universités et des ONG qui connaissent la réalité du terrain, afin de développer des critères d’évaluation pertinents.

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