Pascale Baussant a été interviewée dans l’émission Smart Impact du 22 septembre 2022, lors de la semaine spéciale consacrée à la gestion de l’eau. La gérante du cabinet Baussant Conseil, également présidente de l’association 1% pour la Planète France, est intervenue aux côtés d’Audrey Boullot, directrice du développement de l’association SOL, pour parler de philanthropie environnementale.
Voici une retranscription de l’interview :
1% pour la Planète est un collectif qui rassemble, non seulement des entreprises, mais aussi des associations. Les entreprises s’engagent à reverser 1% de leur chiffre d’affaires à du mécénat environnemental et donc les associations récipiendaires, c’est-à-dire qui vont recevoir le mécénat, sont soutenues par ces entreprises.
Le 1% pour la Planète France représente aujourd’hui presque 1200 entreprises. C’est un collectif en plein développement, avec un très fort taux de développement et évidemment c’est très enthousiasmant de faire partie de ce collectif.
En France, cela représente presque 10 millions d’euros, donc c’est extrêmement important ! On est très heureux de soutenir les presque 600 associations qui sont référencées par le 1%.
SOL, alternatives agroécologiques et solidaires, est une association de solidarité qui mène des projets, des actions avec les paysans en France et à l’international. En 2022, SOL c’est 17 projets […] autour de thématiques variées telles que l’agroécologie, la souveraineté alimentaire et, en France plus particulièrement, l’installation de futurs agriculteurs […] On développe des projets multiples en continu. On peut citer un projet en cours en Inde par exemple. Dans des zones très touchées par les changements climatiques, on accompagne les agriculteurs à transiter vers des alternatives agroécologiques et à améliorer leur résilience face à ces changements.
Absolument, c’est un point intéressant qui n’est pas assez connu dans le cas du 1% pour la Planète. Ce sont effectivement les entreprises qui choisissent elles-mêmes, en toute liberté, la ou les associations qu’elles veulent soutenir et elles peuvent soutenir différentes associations chaque année ou bien avoir des projets de soutien pluriannuels.
Ce que nous recommandons au 1% c’est qu’il y ait aussi, dans la mesure du possible, la création d’un lien entre une entreprise qui donne et l’association qui reçoit. Que ce ne soit pas juste un chèque. Donc cela peut être l’occasion d’impliquer des collaborateurs par exemple. Et en tout cas d’être présent aux côtés de l’association.
Absolument, et c’est notre engagement à 1% pour la Planète. En fait, le mécénat environnemental ne représente que 7% du mécénat en France, donc c’est extrêmement faible par rapport aux enjeux qui sont immenses. Alors notre but ce n’est pas de grignoter sur les autres enjeux, tous les enjeux sont importants, c’est bien sûr que la part du gâteau augmente et que la philanthropie environnementale de la part des entreprises augmente.
C’est finalement assez stable pour l’instant.
[…] Ce projet a des actions de terrain qui visent à accompagner des futurs paysans dans leur installation via des formations pratiques avec des agriculteurs déjà installés. Il vise aussi, à travers la campagne qu’organise 1% pour la Planète, à mobiliser largement pour organiser une campagne de sensibilisation en 2023, qui rassemble les citoyens, entreprises et tous les acteurs, pour sensibiliser, informer et faire entendre les attentes de la société dans la nouvelle loi.
Cela consiste à essayer de rassembler des entreprises pour lever des fonds. Ce projet a été sélectionné dans le cadre des Rencontres pour la Planète qui ont lieu chaque année en début octobre et qui vont avoir lieu cette année les 11 et 12 octobre à Paris. Nous avons reçu à peu près 150 projets suite à un appel à projet. L’équipe du 1% s’est mobilisée pour sélectionner 40 projets, dont le projet de SOL. L’objectif est de les mettre en lumière pour que du mécénat soit fléché vers ces projets que nous avons jugés tout à fait pertinents.
[…]
Effectivement de la part du personnage on s’attend à beaucoup de générosité, beaucoup d’altruisme. Je pense que c’est tout à fait dans la suite logique de l’engagement qu’il a porté pendant des décennies. Je trouve que c’est évidemment extrêmement inspirant de voir qu’une autre voie est possible et je trouve cela juste remarquable.
Ce n’est pas impossible, et je trouve cela tout à fait intéressant parce que cela peut inspirer les nouvelles générations d’entrepreneurs, en montrant finalement qu’une autre voie est possible, qu’un autre modèle de pérennité est possible. Lorsque la transmission de l’entreprise se fait, lorsque l’entrepreneur du départ s’en va, le risque est que les valeurs portées soient passées aux oubliettes. D’où l’importance de pérenniser ses valeurs et ses engagements.
Oui, je prends juste un exemple au niveau de l’adhésion de mon entreprise à 1% pour la Planète. Nous avons adhéré fin 2018, nous étions 170 entreprises adhérentes. Aujourd’hui nous sommes presque 1200. Nous avons une accélération du nombre d’adhésion, du nombre d’entrepreneurs et d’entreprises qui veulent s’engager, donc évidemment c’est intéressant.
Pas forcément, cela peut être des entreprises plus matures qui ont un déclic, une prise de conscience. Je pense que ce qui compte c’est l’accélération de ce mouvement. On en a tous besoin, les associations en ont besoin.
Pour visionner l’intégralité de l’émission, rendez-vous sur : https://www.bsmart.fr/video/15842-smart-impact-emission-22-septembre-2022
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