Avec un total d’1,2 millions de transactions enregistrées, 2021 est une année record pour l’immobilier d’habitation. A l’issue des deux confinements survenus en 2020, les français ont été nombreux à vouloir changer d’air. La première vague est ainsi apparue au début de l’année, au moment où les ménages cherchaient un logement plus grand, avec un espace extérieur ou à proximité de la nature. En effet, la crise sanitaire a permis aux français de comprendre qu’à budget égal, en s’installant à moins de 30 kilomètres de là où ils vivaient, ils pouvaient gagner 30% de superficie.
Est par la suite arrivée la deuxième vague, cette fois-ci marquée par un tout autre besoin : celui de ne pas perdre son pouvoir d’achat. En effet, l’importante hausse des prix du marché a poussé les ménages à investir en dehors des grandes villes. Ainsi, depuis le début de l’année 2021, le marché immobilier n’est plus porté par les métropoles comme Paris, Lyon ou Bordeaux, mais par les villes et communes de plus petite taille. Ce sont désormais elles qui tirent les prix vers le haut. La ville de Saint-Germain-en-Laye en est l’exemple type : la hausse constatée en 2021 sur le prix du mètre carré est de 11%.
Si de nombreuses villes de la grande couronne ont enregistré une hausse des prix sur l’année 2021, le marché parisien a quant à lui subi une baisse presque généralisée de ses prix pour une moyenne de +1,6%. Alors qu’il y a encore dix-huit mois, la capitale était en passe d’atteindre les 11 000 € le m², elle termine l’année 2021 à une moyenne de 10 203 €. Seuls les arrondissements les plus chers de Paris se maintiennent, comme pour le 7ème arrondissement, qui enregistre une hausse de +2,2% sur l’année. C’est d’ailleurs dans cet arrondissement que se trouve le quartier le plus cher de la capitale : les Invalides, dont le prix moyen du mètre carré s’élève à 15 470 €. En effet, ce quartier est connu pour abriter de nombreux biens d’exception, sur lesquels les prix de marché n’ont que très peu d’influence.
Avec un total de 24,9 milliards d’euros investis sur l’ensemble du territoire, le marché immobilier d’entreprise a vu ses investissements baisser de 8% par rapport à 2020. Cette baisse est cependant à nuancer car le dernier trimestre 2021 s’inscrit en hausse de 5% par rapport à l’année précédente, en atteignant à lui seul 10,3 milliards d’euros d’investissements. Dans le même temps, l’Ile-de-France – qui concentre à elle seule plus de 85% du marché des bureaux – enregistre un montant d’investissement de 14,7 milliards d’euros en 2021 contre 17,7 milliards en 2020. Si la crise sanitaire a bien provoqué un changement dans les mentalités et le développement du télétravail, force est de constater que le marché des bureaux n’en a pour autant pas été bouleversé. Les réorganisations sont nombreuses mais rares sont les changements d’envergure.
Au regard de la location immobilière, le marché a été bousculé par la crise sanitaire durant la première partie de l’année 2021. La France était encore confinée, les touristes absents et les étudiants sont restés chez leurs parents. Par conséquent, le nombre d’offre a été multiplié par cinq, renversant totalement la tension locative. Indéniablement, le prix des loyers a baissé ; perdant 4,5% à Paris et 6,7% à Bordeaux. Ce passage n’a cependant été que de courte durée. En effet, dès la reprise de l’activité au mois de juillet, la demande a très fortement augmenté. Les petites surfaces meublées ont vu leur nombre de candidats se multiplier par trois au moment de la rentrée scolaire.
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