La répartition entre les différentes classes d’actifs (actions, obligations, fonds en euros, immobilier, infrastructures, non coté…) est mentionnée dans ce document. Si vous souhaitez modifier cette allocation et notamment si vous estimez que votre exposition au risque est trop forte ou trop faible, nous vous proposons de nous contacter pour que des aménagements éventuels puissent être apportés.
Le rebond inattendu des taux longs aux Etats-Unis et en Europe depuis deux mois sur fond de résilience de l’économie américaine a provoqué un repli de tous les actifs risqués.
En effet, la croissance américaine surprend par sa vigueur, contredisant les attentes de ralentissement économique de la Réserve Fédérale. La consommation des ménages américains est toujours vigoureuse et l’emploi reste solide. C’est pourquoi le scénario d’« atterrissage en douceur » de l’économie américaine semble aujourd’hui le plus probable. Pour autant, la réserve d’épargne constituée pendant la période Covid a été en grande partie utilisée, ce qui pourrait entraîner prochainement un changement de trajectoire qui sera à surveiller.
Ce trimestre a également été marqué par la brusque remontée des prix du pétrole, suite à l’entente entre la Russie et l’Arabie Saoudite de réduire volontairement leur production. Si elle venait à se poursuivre, cette hausse pèserait sur la consommation des ménages et par ricochet sur les prochains chiffres globaux de l’inflation.
L’Europe ne montre pas la même résistance économique que les Etats-Unis. L’activité industrielle connait un ralentissement marqué et un cycle de déstockage des biens a débuté. C’est pourquoi, il existe des divergences notables entre les pays d’Europe où l’industrie occupe une place prépondérante comme l’Allemagne dont l’économie est en repli, et d’autres économies qui résistent mieux, dont la France.
Les valeurs de croissance, très sensibles aux fluctuations des taux d’intérêt et les petites valeurs déjà très décotées mais souffrant d’un manque global de flux, ont été les principales victimes de ce contexte. Les résultats des entreprises vont devenir un facteur différenciant, ce qui va profiter aux valeurs de qualité. La gestion active a de bonnes chances de surpasser la gestion passive. La volatilité devrait rester forte.
L’inflation commence à refluer de manière significative en Europe mais cela prendra du temps avant d’arriver aux 2% visés par la Banque Centrale Européenne (BCE). D’où des propos encore contrariants de plusieurs membres de l’institution qui, à l’opposé du discours de Mme Lagarde, laissent entendre que d’autres hausses de taux courts seraient souhaitables. Une impression de flou en ressort, peu propice à la sérénité des investisseurs.
De nouvelles hausses de taux pourraient impacter durement certains secteurs. Ce serait le cas des banques régionales américaines, qui ont souffert en fin d’année 2022, ou de l’immobilier en Europe, déjà très impacté par les hausses passées. Notons que le marché immobilier hexagonal a été marqué par des changements significatifs en 2023 : le volume de transactions immobilières a reculé d’environ 20% par rapport à 2022 et les prix de l’immobilier ont commencé à reculer. A Paris par exemple, le prix au mètre carré dans l’ancien est ainsi repassé sous la barre des 10 000 €, à Bordeaux la baisse est de 8,6% en un an et les prix à Lyon affichent un recul de 8,1%. En parallèle, l’offre de biens immobiliers proposés à la location s’est réduite sous l’effet notamment des interdictions liées aux notes énergétiques des bâtiments, créant une pénurie locative et entraînant ainsi une hausse des loyers de 3,2% sur 1 an.
Alors que l’on s’attendait au grand retour de la Chine, après une année 2022 marquée par la politique « zéro Covid » et par un fort ralentissement économique, celle-ci déçoit pour l’instant et tout semble converger vers un affaiblissement plus structurel de certains des secteurs d’activité du pays. Le scénario de la reprise, à la suite de l’annonce de la réouverture du pays décidée par le gouvernement, se fait donc attendre. Cela a mené à une nette correction sur le marché des métaux au cours de ces derniers mois. Cependant, la tendance structurelle, liée à la transformation de notre système énergétique notamment, devrait prendre le dessus et le cours des métaux, essentiels à la transition énergétique, devraient retrouver le chemin de la hausse. La fin du phénomène de déstockage des métaux accumulés en Chine pendant la pandémie semble notamment être proche.
Conclusion :
Si les marchés actions restent peu lisibles, la hausse des taux courts pourrait toucher à sa fin et 2024 pourrait être l’année de leur baisse. Il faudra attendre que l’économie américaine décélère et que l’inflation poursuive son reflux pour que les taux longs commencent à baisser. Le marché obligataire pourrait ainsi afficher des rendements attractifs pour les prochains mois. Cette tendance commence d’ailleurs à se ressentir auprès des compagnies d’assurance qui relèvent leur quota d’investissement sur le fonds en euros et qui offrent des taux boostés sur les versements effectués sur les fonds en euros pour les années 2023 et 2024.
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