Retour sur le premier trimestre et perspectives 2022
Depuis le 24 février 2022, le monde a le regard tourné vers l’Ukraine. La guerre éclair voulue par le Kremlin étant un échec, le conflit semble s’enliser et la tragédie s’ancrer dans le quotidien de tous. Les marchés ont fortement réagi aux premières semaines de conflit et face à l’ampleur des sanctions internationales. Du fait de l’interdépendance des économies, ces restrictions pèsent lourd sur les marchés internationaux et des transitions macroéconomiques fortes semblent s’engager dans un climat incertain.
En zone euro, une volonté de faire front commun s’est dessinée, les dirigeants adoptant des positions proches face à la crise et ses conséquences économiques. Cette crise étant liée à la forte dépendance des économies aux matières premières russes et ukrainiennes, les marchés ont fortement souffert au mois de mars. Après avoir constaté des chutes de près de 20% par rapport au 1er janvier (CAC 40 -18,2%, Euro stoxx – 19,7% au 8 mars 2022), les marchés ont repris un peu de couleurs face à une première accalmie toute relative du conflit. Le CAC 40 termine le trimestre à -6,25% depuis le 1er janvier et l’Euro stoxx 50 à -8,77%. L’inflation devient le sujet principal des préoccupations des investisseurs, la BCE publiant des prévisions annuelles à +5,1% contre les +3,2% prévus en décembre dernier. Cela étant dit Christine Lagarde se veut rassurante et visualisant un retour à une inflation de +2,1% en 2023.
Aux Etats-Unis, l’inflation a temporairement dépassé en février des niveaux à leur sommet depuis 40 ans, avec une moyenne de +7,9% sur un an. Les matières premières et surtout le pétrole sont les premiers responsables de cette augmentation qui pèse aussi sur les marchés actions. Depuis le premier janvier, le S&P 500 est en négatif de -4,62% comme l’ensemble des indices américains. La FED reste pourtant sereine sur son programme de hausse des taux, réaffirmant la stabilité de l’économie américaine dans cette période incertaine.
Les marchés émergents, bien que non affectés directement par le conflit, subissent également les conséquences des tensions sur les marchés des matières premières. L’indice MSCI Emerging Markets témoigne d’une baisse de près de -5,6%. De plus les chiffres de la croissance chinoise affectent la dynamique émergente. En effet, entre les cours des matières premières et l’inquiétude sur le promoteur immobilier géant Evergrande, les +5,5% de croissance attendus initialement semblent s’éloigner.
Mais c’est naturellement sur le marché des matières premières que la volatilité est la plus forte. Depuis le premier janvier, l’once d’or progresse de +5,8% témoignant de l’incertitude après un pic de +13% à plus de 1 900 € de l’once en février. Les métaux restent également à des niveaux exceptionnellement élevés comme l’acier (+7,32%) qui renoue avec des niveaux historiques proches de ceux de l’automne 2021. Sur le marché alimentaire, le cours du blé a connu une hausse de plus de 30%. Mais c’est sur le cours des énergies que nous retrouvons les plus fortes progressions, le gaz naturel augmente de plus de 50% et le pétrole Brent affiche presque 40% de croissance depuis le début d’année pour un baril à $107.
En ce début de printemps, des incertitudes que nous pensions liées à une époque révolue pèsent sur l’économie mondiale. Même si les marchés semblent peu à peu se redresser, il semble peu prudent de se réjouir tant que la guerre en Ukraine fera rage. Pour autant, les marchés actions gardent notre confiance sur le long terme. Nous restons à votre disposition pour faire le point sur votre allocation.
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