Parce que nous sommes engagés dans la promotion et la vulgarisation de l’Investissement Socialement Responsable (ISR), nous avons publié un premier livre blanc sur ce thème fin 2017, et nous avons réitéré cette démarche en 2020 avec la sortie d’un deuxième volume.
Aujourd’hui, nous revenons sur le label « ISR », en vous expliquant ce dont il s’agit.
De façon générale, les labels jouent un rôle significatif auprès des particuliers dans de nombreux secteurs, à l’image des labels bio ou ceux du commerce équitable pour l’alimentaire. Les investisseurs ont aujourd’hui besoin de plus de transparence sur les produits sur lesquels ils investissent, et les labels permettent d’apporter une certaine lisibilité et crédibilité à l’offre ISR, tout en donnant des repères aux investisseurs.
L’investissement socialement responsable a désormais un label officiel. En effet, le gouvernement français a officialisé début 2016 la création d’un label pour les produits financiers intégrant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Ce label remplace ainsi le label Novethic, lancé en 2009 pour le marché français et qui fut le premier label européen pour les fonds prenant en compte systématiquement les normes relatives à l’environnement, l’aspect social et le sujet de la gouvernance.
Ce label intitulé « Label ISR d’Etat » est le fruit d’une association de plusieurs organismes indépendants et a pour objectif de développer la diffusion de l’investissement socialement responsable auprès des épargnants particuliers.
Ce label est attribué au terme d’un processus strict qui se compose de trois étapes majeures. La première d’entre elles consiste à vérifier que le fonds est éligible au label ISR, le fonds se doit ainsi de fournir un certain nombre d’informations sur sa composition, son orientation et la nature de son portefeuille.
La seconde étape vise à vérifier que le fonds remplit les critères de labélisation, pour cela l’organisme de certification audite le fonds en passant par plusieurs méthodes comme l’analyse des documents réglementaires, du relevé de portefeuille et du rapport de gestion du fonds mais également en réalisant des entretiens avec les gérants du fonds afin approfondir certains points.
Une fois l’audit terminé, l’organisme de certification établit un rapport d’audit présentant ses conclusions et commentant les éventuels manquements identifiés par rapport aux critères de labélisation. C’est de ce rapport que dépend la décision d’attribution du Label ISR qui représente la troisième et dernière étape.
Il est important de préciser que la décision d’attribution du « Label d’Etat ISR » est prise en toute indépendance et que le label est accordé pour une durée de trois ans, renouvelable. De plus, durant la période de trois ans, des contrôles sont établis afin de vérifier que le fonds est toujours respectueux des exigences du label.
Au 1er avril 2020 on comptabilise 395 fonds labélisés par le label d’Etat ISR. Ils sont distribués par 69 sociétés de gestion et représentent 150 milliards d’euros d’encours (source : lelabelisr).
Le label d’Etat ISR reste pour l’instant cantonné à la France, le souhait des acteurs est d’en faire un label reconnu par l’Europe.
D’autres labels existent, comme par exemple le label Finansol, qui a pour mission de distinguer les produits d’épargne solidaire.