Dans le magazine l’Argus de l’assurance du 12 décembre 2019, Léon de Montauzan, conseiller au cabinet depuis l’année 2015, revient sur un sujet au cœur de la réforme des retraites ; l’abaissement du plafond de cotisation pour l’acquisition de droits. En effet, la réforme prévoit de plafonner les cotisations à trois fois le plafond annuel de la sécurité sociale (soit environ 120 000 €) contre huit fois actuellement (soit environ 320 000 €). Les cadres supérieurs risquent donc de voir leurs rentes de retraite et leur taux de remplacement chuter fortement suite à cette réforme.
En simulant plusieurs carrières de cadres supérieurs, il apparait que l’impact de cette réforme entraînerait une diminution de leur rentes allant jusqu’à un tiers de celles-ci. Il est également important de souligner que la diminution du plafond de cotisation pour l’acquisition de ces droits va venir augmenter la rémunération imposable des personnes concernées. Cette rémunération étant imposable dans les plus hautes tranches marginales (45% ou 41% selon les situations), elle entrainera une hausse logique de la charge fiscale.
Il conviendra alors de rechercher de nouvelles solutions patrimoniales afin de compenser cette baisse de rente future. L’épargne retraite avec notamment le nouveau plan épargne retraite (PER), dans son format individuel ou collectif, sera un outil de compensation utile dans ces situations grâce en partie aux déductions fiscales qu’il permet. Enfin, cette réforme, si elle vient à être appliquée dans ces conditions, demandera une réflexion plus globale pour l’organisation du patrimoine qui devra compenser sur le long terme une perte importante de revenus réguliers.