Les décisions des banques centrales dominent encore l’actualité. La BCE et la FED ont durci le ton. Jerome Powell (Président de la Réserve Fédérale aux Etats-Unis) a souligné la détente notable de l’inflation aux Etats-Unis mais a confirmé le besoin de nouvelles hausses de taux d’intérêt si l’économie ne montrait pas davantage de signes de ralentissement. Au Royaume-Uni, les chiffres de l’inflation repartent à la hausse avec 8,7% de progression sur un an, dont plus de 18% pour la composante alimentaire. La banque centrale de Norvège a également remonté ses taux de 50 points de base, hausse justifiée par une inflation qui accélère à 6,7% et une économie qui reste particulièrement robuste. En parallèle, certaines banques centrales émergentes assouplissent leurs conditions monétaires. Ainsi, la Chine baisse timidement ses taux de référence des emprunts tandis que la Hongrie, la République Tchèque et le Brésil maintiennent le statu quo et s’orientent vers un cycle de baisse des taux d’intérêt.
Le conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine occupe encore le devant de la scène. La « révolte » du groupe de mercenaires russes Wagner, menée par Evgeniy Prigozhin, n’a finalement pas abouti mais l’image de Poutine a été quelque peu écornée. L’Europe s’inquiète du repli de cette organisation paramilitaire en Biélorussie.
L’incertitude macroéconomique demeure élevée et la volatilité reste forte. Pourtant certains secteurs se démarquent. A l’image de LVMH, L’Oréal, ou Hermès, les valeurs du luxe ont profité de la réouverture de la Chine et leurs publications ont été bien supérieures aux attentes. Malgré un léger repli ces dernières semaines, leurs performances sont toujours largement positives.
Les valeurs de la transition énergétique ont, elles aussi, fortement rebondi (notamment le solaire et l’éolien). Les secteurs de la mobilité électrique profitent également de la réouverture de la Chine, de la politique de réindustrialisation des Etats-Unis et de l’Europe, des politiques environnementales incitatives, ainsi que des baisses des prix des véhicules électriques.
En Europe, le spectre d’un choc sur l’énergie s’est progressivement estompé, avec un net reflux des prix du gaz et du pétrole ces derniers temps.
En France, la hausse des taux des crédits immobiliers, conjuguée à l’inflation, pèsent lourdement sur le pouvoir d’achat immobilier des Français. Mais les prix peinent à s’infléchir, seuls les vendeurs contraints par un changement de vie acceptent de revoir leur prix à la baisse. L’attentisme est plutôt de mise, les évolutions sont contrastées selon les régions et les typologies de biens (appartement ou maison).
Qu’en est-il aux Etats-Unis ?
Après l’envolée de l’inflation en 2022, qui a mis sous pression le pouvoir d’achat et la consommation des ménages, la crise bancaire de mars dernier a laissé des traces : elle a entamé la confiance des investisseurs et les conditions d’accès au crédit se sont durcies. Soulignons que le FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation), l’autorité américaine de régulation des banques, a déclaré qu’il envisageait d’appliquer une nouvelle série de règles plus strictes en matière de fonds propres aux banques dont les actifs dépassent 100 milliards d’USD.
La consommation des Américains s’essouffle, d’autant que les particuliers ont déjà largement puisé dans leur excès d’épargne constitué pendant la crise de la Covid. Le prix moyen des logements existants aux Etats-Unis a baissé de 3,1% en mai par rapport à l’année précédente, soit la plus forte baisse depuis décembre 2011. Le risque de récession semble s’accentuer aux États-Unis.
Toutefois, les actions américaines sont tirées par les 6 grosses entreprises américaines spécialisées dans la technologie (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et Nvidia) qui profitent de l’essor de l’intelligence artificielle. En excluant ces six valeurs, l’indice américain S&P 500 (+15,3% depuis le début de l’année) serait tout juste positif.
Le marché chinois tarde à rebondir. Après un mois de janvier très encourageant, les doutes des investisseurs ont refait surface, motivés par des publications économiques décevantes. Il est probable que les mesures budgétaires adoptées par le gouvernement chinois prennent quelques trimestres avant de produire leurs effets. Cette sous-performance s’explique aussi par le faible appétit des investisseurs institutionnels pour le marché chinois. Les flux ne sont pas encore revenus et le marché est très volatile depuis le début de l’année.
Concernant le marché obligataire : que de changements en une année ! Il y a peu, le marché obligataire flirtait avec un rendement proche de 0 et les investisseurs étaient parfois contraints de payer pour prêter leur argent aux gouvernements et aux entreprises. Ce changement de paradigme a été douloureux pour les investisseurs obligataires mais ils peuvent désormais obtenir des rendements proches de 5% sans prendre des risques excessifs. C’est pourquoi de nombreux assureurs proposent des taux boostés pour les versements de nouveaux capitaux effectués sur leur fonds en euros. Cela leur permet d’acheter des obligations offrant des rendements attractifs.
Conclusion :
Le contexte reste encore peu lisible et il est difficile de prévoir l’évolution des marchés. Une exposition diversifiée (actions, obligations, immobilier, fonds en euros) semble être la meilleure des solutions pour capter les opportunités. Votre conseiller Baussant Conseil se tient à votre disposition pour discuter de vos allocations d’actifs.
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