Pascale Baussant a été interviewée pour BFM Business pour l’émission « Sur le Green » le 17 mars dernier. Le thème de l’émission était « Investir dans la forêt et le bois ».
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Retranscription de l’émission :
Cette semaine, vous nous proposez de découvrir des solutions d’investissement dans la forêt et dans le bois. Pouvez-vous d’abord nous rappeler la place et le rôle de la forêt en France ?
La forêt occupe environ 30% du territoire français.
Les forêts gérées durablement constituent de véritables puits de carbone. On estime que 15% à 20% des émissions de gaz à effet de serre sont réabsorbées par les forêts françaises chaque année. La forêt est un bien tangible et une ressource écologique.
La forêt peut ainsi apporter une diversification dans son patrimoine, sachant que des risques existent (risque de perte en capital, rendement faible, risques naturels).
L’investissement dans la forêt peut s’envisager sous deux formes : l’achat d’une forêt en direct (ce qui nécessite des capitaux importants et un accompagnement spécifique) ou par l’intermédiaire d’un groupement forestier.
Un groupement forestier, de quoi s’agit-il ?
Un groupement forestier permet d’accéder plus facilement à la forêt. Le groupement s’occupe de tout : des acquisitions, de l’entretien et des coupes de bois. Le groupement forestier le plus accessible au grand public et le plus diffusé est le Groupement Forestier d’Investissement (GFI).
Certains GFI permettent d’obtenir des avantages fiscaux, que ce soit en matière d’impôt sur le revenu, d’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ou de transmission. Ces avantages diffèrent selon la nature du GFI. L’avantage le plus important que l’on peut avoir est un abattement de 75% sur les droits de donation/succession. Le GFI peut être un outil très efficace de préparation de la transmission.
Pouvez-vous nous donner des exemples concrets de Groupements Forestiers d’Investissement ?
Il existe deux acteurs principaux en France : la Société Forestière de la Caisse des Dépôts et Consignations, qui est le premier gestionnaire d’actifs forestiers privés en France, et France Valley, qui est premier investisseur forestier privé en France.
L’offre de France Valley est intéressante, car ils proposent différents types de Groupements Forestiers d’Investissement, en France ou en Europe, avec un minimum très accessible (à partir de 1 000 €).
On constate un réel engouement pour la forêt depuis 4 ou 5 ans, pouvez-vous nous en dire plus ?
En effet. L’objectif principal recherché par les investisseurs est double : la diversification de leur patrimoine ainsi que les avantages fiscaux spécifiques à ce type d’investissement.
L’investissement dans la forêt est peu volatil, constitue un rempart contre l’inflation, et sa valorisation est indépendante des grands marchés financiers.
Autre idée d’investissement : un fonds d’actions cotés sur la thématique du bois, expliquez-nous ?
Il faut rappeler que la demande mondiale de bois est en forte hausse, tirée par la construction ou encore les emballages en carton du e-commerce.
Il existe un seul fonds coté disponible présentant un bilan carbone négatif : Il s’agit du fonds Pictet Timber, créé en 2008.
L’objectif de ce fonds est d’investir dans des sociétés cotées présentes sur l’ensemble de la chaîne de valeur du bois, comme par exemple des sociétés propriétaires de grandes forêts (aux Etats-Unis ou au Canada par exemple) ; ou des sociétés produisant des dérivés du bois (pâte à papier, carton, emballages…). Attention, le niveau de risque de ce fonds est de 6/7 ; ce fonds est donc destiné à des investisseurs avertis.
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