Pascale Baussant a été interviewée pour BFM Business pour l’émission « Sur le Green » le 2 décembre dernier.
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Retranscription de l’émission :
Pascale Baussant, vous dirigez un cabinet de conseil en gestion de patrimoine indépendant éthique et engagé de longue date dans l’investissement responsable. Vous venez de sortir un nouveau livre, Agir pour le climat en famille, paru aux éditions La Plage, avec tous vos droits d’auteur reversés à l’association Little Citizens for Climate. Pouvez-vous nous présenter votre chapitre sur l’épargne ?
Le premier poste d’émissions de CO₂ d’un foyer français est en réalité constitué par son épargne. De façon indirecte bien entendu. A titre d’exemple, 3 000 € déposés sur un compte courant est l’équivalent d’un vol aller-retour Paris-New York. Pour quelle raison ? Car les banques traditionnelles françaises financent encore massivement l’extraction des énergies fossiles. Choisir sa banque est donc un acte important en termes d’empreinte carbone.
Comment mesurer l’empreinte carbone de son compte courant ou de son épargne ?
Il existe deux simulateurs : le premier simulateur est proposé par l’association Oxfam. Et le second est l’application RIFT, qui permet de calculer l’empreinte carbone de son épargne, et qui inclut notamment le livret A ou les contrats d’assurance vie.
Quels types d’investissements permettent d’avoir un impact sur le climat ?
Les produits bancaires de partage (exemple : la gamme Agir du Crédit Coopératif) qui intègrent un système de dons à des associations (et notamment des associations environnementales).
Des produits plus long terme (assurance vie, retraite) : avec l’ISR (Investissement Socialement Responsable) qui peut être un levier puissant. Concrètement, de quoi s’agit-il ? Les gérants des sociétés de gestion sélectionnent des entreprises qui contribuent au développement durable et cherchent à apporter des solutions. Les secteurs peuvent être variés : agriculture, transport, nutrition… L’impact de l’activité des entreprises sur l’environnement est mesuré et suivi, de la gestion des déchets à l’émission de CO₂.
Il existe d’autres innovations financières permettant d’agir pour le climat avec son épargne, pouvez-vous nous donner quelques exemples ?
Les néo-banques vertes : ce sont des établissements de paiement, l’argent déposé ne finance que des projets verts. Le financement participatif, qui permet d’accéder à des projets d’entreprise de petite taille qui débutent (attention, ce type de projets comporte un niveau de risque élevé). On peut également signaler le projet Time for the Planet, pour lequel on attend non pas un TRI mais un TRP (taux de retour pour la planète). De façon générale, toutes ces initiatives et ces innovations seront intéressantes à suivre dans la durée.
retrouvez tous nos interviews dans notre rubrique consacrée comme l’interview de Pascale Baussant pour B Smart